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Tout est dans les nuances. C’est ce qu’on me répétait quand j’étais petite. Mais quelles nuances ?

Pour être franche, j’ai souvent ressenti que je m’intéressais à toute la gamme des émotions, pour les cerner dans toute leur étendue. Et je fais de même pour le travail, les livres, les amours, les amitiés, les études, les passions, l’artisanat, le sport… Je m’investis corps et âme dans tout ce que j’entreprends. Cela en surprend plus d’un : le nombre de fois où j’ai entendu “keep cool”, “prends le pas si sérieusement”, “il n’y a pas mort d’hommes” et autres expressions du même genre. Pourtant, c’est ainsi que je fonctionne.

M’empêcher de ressentir les émotions en amplitude maximale reviendrait à me priver des plus belles parties de ma propre personnalité. Je ne dirais pas que je ne l’ai jamais fait, évidemment. Mais depuis que je l’ai compris, je me laisse le champ libre et j’ouvre le “champ des possibles”. Et c’est grâce à ma perception intense des émotions que je peux écrire, prendre en compte l’autre dans sa globalité et le retranscrire ou le mettre en valeur. C’est mon talent. Ne faites pas taire le talent des autres, je vous en conjure.

Parfois, des amis viennent dormir à la maison. Dès le matin, je saute sur place et je “saute du coq à l’âne”. Et je réalise alors pourquoi je suis si fatiguée, au bout de 12h d’agitation et de réflexions fortes en intensité, en voyant mes amis rester calmes et stoïques jusqu’à minuit. Nous n’avons pas le même fonctionnement et cela se ressent dans tous les domaines de la vie. J’aime beaucoup leur demander conseil et ils aiment bien avoir mon avis, eux aussi.

Une fois que je prends le temps de leur expliquer ce que j’aime et comment je fonctionne, je les sens admiratifs. Cette hypersensibilité couplée à un fonctionnement cognitif qui s’attache à toutes les expressions, même minimes, parvient à intriguer mes proches, peu à peu, au fil du temps. Aujourd’hui, certains me comprennent enfin, alors qu’ils étaient débordés, il y a peu. En me comprenant, ils m’offrent le cadeau de ne plus me juger. Grâce à cela, je peux enfin être moi-même, fière et libre de qui je suis.

Au final, rien ne change, je me sens incomprise par la plupart des gens de mon entourage. Et j’ai fini par l’accepter, en prenant conscience que le plus beau cadeau que je pouvais m’offrir, c’était de m’aimer moi, sans conditions. A partir de ce moment, j’ai rencontré des gens en accord avec mon fonctionnement et la vie est devenue plus belle.

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